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 la vie est ailleurs

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safari lunaire
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safari lunaire


Messages : 61
Date d'inscription : 08/05/2016

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MessageSujet: la vie est ailleurs   la vie est ailleurs EmptyMer 26 Fév - 13:28

hécate corbillat
ft. alice pagani
h é c a t e, fille de la nuit étoilée, déesse de la nouvelle lune, elle représente la protection mais aussi la mort, diminutif d'hécatombe, carnage de sa vie qui mit fin à celle de sa mère, ce baptême lui pèse comme des ailes mortes: enterrement de marie-ange, inhumée comme un cadavre qu’on dissimule, froid comme un vent marin, dans une tombe trop peu profonde.
c o r b i l l a t, non, pas comme corbillard, les ll sont mouillées, cor-bi-la, c'est doux, c'est beau, c'est le petit du corbeau — appendice caudal inventé, attaché comme une greffe à ce corps trop frêle, né beaulieu, née pourtant dans un endroit laid.
vingt-et-un ans // le dix-neuf août soixante-cinq, ses premiers hurlements ont su rebondir dans la cour de la maternité, à trois rivières, québec.
célibataire // incorrigible romantique, elle est bisexuelle mais un peu refoulée, et a d'ailleurs une relation compliquée avec sa sexualité.
activité // officiellement photographe, elle vend ses clichés au journal du village mais s’invente escorte dès que la nuit tombe; elle se divertit également en dealant l’herbe ensorcelante que fait pousser sa seule et unique amie.
groupe // crescent
crédits // hemera

mémento
date d'arrivée à stevenson // au début de l’hiver de 1986.
qualités // fidèle, créative, dantesque
défauts // impérieuse, effrénée, capricieuse
communauté(s) // the foxfire society; cercle des sorcières
passions // l’art de manière générale : le théâtre et la peinture avant tout.
réputation // petite nouvelle encore trop peu connue, elle commence tout juste à se faire remarquer dans les bars et clubs, notamment au devil’s ladder où elle passe le plus clair de ses nuits.
spiritualité // fascinée par la lune, cet oeil rond et vide qui veille sur elle; panthéiste, hécate voue un culte au ciel, surtout celui de la nuit, mais aussi aux plantes et aux animaux; sorcière en devenir, elle nourrit son avidité de pouvoir par des lectures d’ouvrages rares et quelqu’incantations inefficaces.
casier judiciaire // alors que marie-ange s’est faite arrêter de nombreuses fois, hécate est une femme neuve et vierge.
soundtrack // radiohead, sail to the moon



douce timide volontaire émotive prudente  fière sensuelle  
                  idéaliste autoritaire effrontée téméraire, loyale et sincère, elle peut montrer une facette vaniteuse, excessive, parfois paresseuse. dévouée, elle ne sait cependant pas bien montrer ses émotions; parfois trop peu démonstrative elle ne se laisse pas toujours aller, que ce soit par peur du ridicule ou par peur de ne pas être aimée en retour, en tout cas pas autant qu'elle aime. mais quand elle se dévergonde, ses réactions peuvent être démesurées, proportionnelles à ses émotions. de nature spontanée et ayant un fort amour pour le plaisir, elle a tendance à poursuivre directement et peut-être impulsivement le romantisme. craintive mais irréfléchie, elle a du mal à faire confiance mais voue une loyauté aveugle et un optimisme dérisoire. avec son sens brillant de l'individualité, son énergie créatrice bénit tous ceux qui l’entourent.

le baron perché, italo calvino ☾ spellbound, siouxie and the banshees ☾ la vie est ailleurs, kundera ☾ la lune, l’impératrice ☾ incendies, wadji mouawad ☾ sad angel, fleetwood mac ☾ l’attrappe-cœurs, j.d. salinger ☾ bouquet de nerfs, noir désir ☾ biographie de la faim, amélie nothomb ☾ dust it off, the dø

québécoise par ses deux parents, elle plaide des origines françaises du côté de sa mère; italiennes du côté de son père. née et élevée toute son enfance à trois-rivières, elle quitte le canada à la fin de son adolescence pour rejoindre paris, ville natale de sa mère, où elle intègre une hypokhâgne spécialité théâtre au lycée molière.
passionnée de littérature et d’art, élève exemplaire depuis toujours, elle excelle dans toutes les matières de sa prépa et perd vite son intérêt pour les cours. c’est alors qu’elle découvre et s’adonne aux activités nocturnes, tellement maraboutée par ce monde nuiteux et cette vie obscure qu’elle en devient un oisillon de nuit, dont les ailes encore jeunes et légères sont peut-être un peu trop frêles pour porter son corps cagneux. sa complaisance dans ces voyages périlleux la rattrape bien rapidement alors que, telle icare brûlé, elle s’aventure trop près des astres, et s’embrase trop vite contre leur mains et mots rêches, elle tombe, se heurte au bitume, se complaît à nouveau, cette fois dans cette proximité à la dureté du béton.
asphalteuse ou belle de nuit, elle rêve de reprendre son envol, mais cette fois-ci avec des ailes revêtues de polyéthylène, rêve de frôler le ciel une seconde fois, saine et sauve dans sa carcasse d’aluminium. fantasmes qui accompagnent son envergure et l’emmènent loin, lui permettent d'abandonner sa chrysalide fanée d'ange aptère, fantôme de son propre passé; elle se réinvente sur la côte ouest étasunienne, protégée par son scaphandre de verre et d'hédonisme.
hécate naît alors que marie-ange beaulieu périt, seule, laissée pour compte, dont le corps gît au milieu des débris parisiens et des fracas de hautes aspirations qui pendaient au-dessus de sa tête comme une épée de damoclès. hécate naît et romps le crin de son plein gré, assassine de son reflet qui se perdait en anamnèses; hécate avance aveuglément dans le labyrinthe de dédale. ariane, prête-moi le bout de ton fil.


 GOÛT DU NÉANT: morne esprit, autrefois amoureux de la lutte, l'espoir, dont l'éperon attisait ton ardeur, ne veut plus t'enfourcher !
couche-toi sans pudeur, vieux cheval dont le pied à chaque obstacle butte.
résigne-toi, mon cœur ; dors ton sommeil de brute.
esprit vaincu, fourbu ! pour toi, vieux maraudeur, l'amour n'a plus de goût, non plus que la dispute ; adieu donc, chants du cuivre et soupirs de la flûte !
plaisirs, ne tentez plus un coeur sombre et boudeur !
le printemps adorable a perdu son odeur !
et le temps m'engloutit minute par minute, comme la neige immense un corps pris de roideur ; je contemple d'en haut le globe en sa rondeur et je n'y cherche plus l'abri d'une cahute.

avalanche, veux-tu m'emporter dans ta chute ?


meet low
petite présentation personnelle // vingt ans et pas toutes mes dents, cinéaste en devenir (j’espère), j’ai deux chattes que j’adore de tout mon coeur, une belle collection de vinyles, et une légère addiction au café (et au supersonic, pour les parisiens ici). préférences de jeu // au moins 500 mots; un rp par semaine. fréquence de connexion // hebdomadaire. comment avez-vous connu le forum ? // sur un topsite. le mot de la fin // j’aime trop ! l'ambiance, le design, les titres, je sens que je vais m'y plaire  :love:  


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MessageSujet: Re: la vie est ailleurs   la vie est ailleurs EmptySam 29 Fév - 15:28



la vie est ailleurs

           
(tw: anorexie et viol)


     
  1. Jaromil; son meilleur ami, son voisin, son refuge. ses premiers souvenirs résidaient chez lui, avec lui, dans le confort de sa chambre au plafond étoilé, dans son jardin aux hortensias éparpillés, sous le large parasol vert qui leur servait de tente, de hameau même, pour partager leurs secrets et leurs peurs. sa mère, qui voyait en elle le premier échec de sa vie, ou peut-être le énième, celui de trop, lui accordait trop peu d'attention et semblait même l’éviter; et son père lui en accordait sans doute trop, si bien que marie-ange ressentait le besoin de fuir le foyer familial pour se réfugier dans une sûreté fraîche qui regorgeait de quartiers d’orange en été ou de gros duvets moelleux en hiver. perchés sur le dossier du canapé en cuir, les deux enfants uniques partageaient tantôt une limonade glacée, leurs cuisses nues collant au cuir, tantôt un chocolat chaud, emmitouflés dans les couvertures pour se protéger des averses hivernales. le coeur de l’hiver savait être rude et apportait des tempêtes et de gros flocons qui recouvraient le gazon épais et les toits d’une blancheur bleutée, et le printemps boueux se savait léger intermédiaire dont seules les couleurs et les floraisons variaient cependant; mais l’été à trois-rivières était souvent chaud et doux, tempéré par cette proximité à l’eau. jaromil était plus âgé que marie-ange, il allait à l’école bien avant elle et lui racontait ses aventures et ses mésaventures, ses amitiés éphémères, ses rivalités, ses comportements belligérants, marie-ange rêvait de le rejoindre sur les bancs d’école, de courir avec lui; elle le jalousait et en même temps jalousait ses camarades qui pouvaient passer toute une journée avec lui; surtout les jours de pluie qui lui faisaient se sentir abominablement seule à sauter dans les flaques sans personne à éclabousser. avant qu’elle ne soit en âge d’aller à la maternelle, l’enfant passait tout de même ses journées dans la maison voisine, en compagnie de la mère de jaromil qui l’adorait. ”tu es toute menue, prend  donc encore une part.” toutes les deux pâtissaient, des tartes, des gâteaux, aux fruits quand il faisait chaud, au chocolat quand il faisait froid, sa préférée était cerise, elle connaissait la recette par coeur; et les années passaient vite.
”et il se dit que l'on ne peut être totalement soi même qu'à partir du moment où l'on est totalement parmi les autres.”

  1. Cosme; naissance qui lui fit perdre sa singularité au sein du cocon familial, donnait enfin à sa mère une raison de vivre et de lutter contre sa dépression qui contaminait tous les résidents de la maisonnée. marie-ange accueillait cette nouvelle arrivée avec joie et curiosité, mais ne voyait le nourrisson que rarement, petit être appartenait à sa jeune mère comme elle n’avait jamais pu être sienne. naissance qui précédait ses premiers jours d’école primaire et déclencha le départ de son père qui partit vivre à toronto. cette séparation précipitée déchirait le coeur de l’enfant qui n’avait d’autre choix que de rester aux côtés de son petit frère. fascinée par sa peau rosée, ce petit bouton retroussé qui lui servait de nez et ces minuscules mains qui agrippaient ses doigts, elle tombait amoureuse de cosme malgré elle, subissait les tempéraments maternels pour mieux se conforter dans ce nouveau rôle de protectrice, lare, ou laresse, comme arêtier saillant qui sacrifie ses côtes acérées pour préserver l’innocence fuyarde de l’enfance. malheureuse et seule à l’école, elle ne pouvait pas non plus se séparer de jaromil et de la pâtissière qui lui apportaient les uniques moments de bonheur qu’elle avait jamais connus; elle se consolait par leur présence, leur douceur, la musicalité accidentelle dans leurs voix quand ils prononçaient son nom, marie-ange chantée, par une mère, fredonnée par un complice. 
sa propre génitrice berçait le petit comme une poupée, un nageur de celluloïd, rose et solide, il semblerait; hécate pour la première fois en conclut que la vie n’était pas faite pour être aimée, et que nous n'étions pas fait pour aimer la vie.
”le lyrisme est une ivresse et l'homme s'enivre pour se confondre plus facilement avec le monde.”


   
you spend your life trapped in this void
where you will stay always

  1. Ecchymoses; juste avant son entrée au collège, le corps juvénile de la fille commençait à changer, à se métamorphoser. au développement prématuré de ses seins suivi une maigreur extrême comme en réponse, empirée par le dégoût qu’elle ressentait envers son propre corps. elle pensait alors au nageur de celluloïd, à son corps lisse et plat, et voyait sa peau lilas, sa pâleur flagrante qui contrastait avec ses cheveux de jais, comme un fantôme ou un ange, mais surtout ces attributs ronds accrochés comme des parasites à son torse, au bas de son dos, au tour de ses hanches. pour ne pas encourager cette soudaine et criarde existence charnelle, elle refusa de manger. à l’âge de onze ans, elle ressemblait à une petite femme difforme, aux yeux de sa mère qui la regardait avec encore plus de mépris, comme une rivale; aux yeux des autres et surtout aux yeux des hommes, qui avaient dans leur attention une espèce de famine qui d’une certaine manière ressemblait à la sienne. l’inanition de l’enfant décharnée détonnait avec la réplétion et le dynamisme de cosme, qui, à cinq ans presque six, savait à peu près se débrouiller sans l’aide de son aînée et n’avait plus besoin de ses secours effrénés. marie-ange le vivait comme un rejet, vivait à présent dans l’ombre de son cadet rayonnant, et alors qu’elle se sentait inutile et vaine, ne voulant que disparaître, elle développait une nouvelle obsession: son reflet dans la glace, et de surcroît ses côtes encore plus saillantes, son cou maigre et ses épaules pointues, ses bras osseux, sa taille efflanquée, ses hanches creuses, son visage émacié. les formes et les courbes qu’elle avait tant haïes avaient rapidement fondues, et ses nouveaux contours ainsi que sa pâleur prononcée et violacée lui donnaient l’apparence d’un petit oiseau cachectique. marie-ange se délectait de sa maigreur évidente, de ce reflet de plus en plus fantomatique, de sa limpidité de plus en plus morbide et qui semblait annoncer sa disparition proche. elle avait eu ses règles deux ou trois fois, puis plus du tout ;  ce renoncement de son corps à lutter pour exister et exister pour se reproduire était une victoire, elle le vivait comme la capitulation de son enveloppe à se défendre, comme la preuve qu’elle avait gagné, et surtout, qu’elle avait enfin le contrôle sur quelque chose. elle commençait alors à fumer pour ne plus avoir d’âge, pour maigrir d’avantage, pour se brûler la chair, et surtout pour se détruire de l’intérieur. cigarettes secrètes, peau avariée, ongles jaunis et dents jaunâtres, sa peau aussi transparente que des ailes de libellule laissait voir ses os aigus, ses veines tâchées, ses poumons gris et les cicatrices rondes ou linéaires qui parsemaient son corps. ennuyée en cours, rejetée à l’école, malheureuse dans sa vie; elle provoquait, se battait pour se montrer révoltée, pour blesser, être blessée, pour ajouter à son cadavre quelqu'aquarelle d'hématomes. progressivement, elle se distanciait de jaromil et de tout ce qui avait pu compter pour elle dans ses quinze premières années d’existence. elle passait ses soirées à écouter de vieilles cassettes, fixant son poster de siouxsie accroché au-dessus d’elle, la seule femme de sa vie qu’elle avait aimé après la pâtissière. alors qu’elle entendait sa mère rentrer en émettant des sanglots au parfum de vin bon marché, elle soufflait sa bougie et embrassait son mur.

”lorsqu'une femme ne vit pas suffisamment avec son corps, le corps finit par lui apparaître comme un ennemi.”

  1. Funambule;


  1. Jaromil; comme ce matin d’avril que je maudis, où le printemps était encore jeune et le vent frais nous réveillait; tu étais contre moi, sur le canapé en cuir (nous étions dans ton studio montréalais), éveillé et éveillant, dans une étreinte nue et tendre, ou un étau presque martial, qui d’une manière abominablement lente, se resserre, et me tétanise. les yeux dans le vide, les sueurs froides à l’arrière de la nuque, l’impression de ne même plus respirer, de ne plus être. le temps figé, tes mains sur moi, les miennes crispées mais inertes, ton corps contre le mien, ton poids, le cuir humide qui se rapproche de mon visage, de plus en plus jusqu’à m’étouffer, tes mains encore, et surtout, ce à quoi je ne veux pas penser, la souffrance qui vient avec, gorge serrée et sèche qui ne laisse passer que des plaintes légères et ahanantes. timeo, totus torpeo, la terreur me rend percluse, immobile, et mon corps ne réagit plus à rien, comme mort. le temps se fige à nouveau alors que tout va trop vite : j’ai l’impression que jamais ça ne s’arrêtera, ou que je vais finir par mourir, mourir de douleur, mourir de honte, mourir de suffocation. j’attends cette mort si longtemps que je finis par l’espérer.
    
si j’ai tué ma mère, c’est toi qui m’a fauchée : ange déchu puisqu’aptère, tu m’as coupé les ailes faites de plumes d’oreillers.
    
incapable de reprendre mon envol; tu es encore sur mes murs, et dans les parois de mon coeur, j'aimerais embrasser cette surface glacée pour me brûler les lèvres et oublier le goût de tes baisers.


   
du ciel tombent des cordes,
faut-il y grimper ou s'y pendre ?


  1. Papillon;

”la parodie n'est-elle pas le destin éternel de l’homme ?”

  1. Cerbère;

”si nous ne pouvons changer le monde, changeons du moins notre propre vie et vivons-la librement.”

  1. Ambigu Comique;

”et il n'est rien de plus beau que l'instant qui précède le voyage, l'instant où l'horizon de demain vient nous rendre visite et nous dire ses promesses.”

☾ icônes de pando ; citations de Kundera
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